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LEVÉE DE FONDS

VOUS SOUHAITEZ lever des fonds

Vous devez faire état de perspectives nouvelles

Une banque ne prêtera pas pour combler des pertes, un investisseur aura pour objectif de sortir quelques années plus tard avec une plus-value. Ni l’une ni l’autre ne se contenteront de savoir où en est la PME ; ils voudront en mesurer son potentiel de développement, sa capacité à grandir et à créer de la valeur.

Quand les moyens propres de l’entreprise sont insuffisants, nous nous chargeons de trouver l’investisseur privé ou institutionnel qui viendra compléter les fonds propres nécessaires à la croissance organique ou à l’acquisition d’une société. Nous intervenons aussi en bas de bilan auprès des banques pour lever de la dette ou restructurer des engagements court termes.

LES ÉTAPES D'UNE LEVÉE DE FONDS

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INTERVIEW DE CATHERINE MUHR

Vos activités de conseil qui nécessitent de trouver des financements pour vos clients sont-elles impactées par le contexte de crises successives, notamment en raison du coup de frein des banques sur leurs engagements à long terme ?

Ce n’est pas l’argent privé qui manque, mais on peut effectivement parler de rafraîchissement bancaire très net, ce qui ne permet plus de faire jouer les mêmes effets de levier sur des opérations de Leverage Buy Out (LBO). Autre conséquence du manque de dynamisme de l’économie, les LBO déjà engagés risquent la défaillance car les résultats des entreprises diminuent et rendent plus difficile le remboursement de la dette senior. Nous payons aussi les excès du passé : certains LBO se sont faits avec seulement 20% de fonds propres et 80% de dette senior, alors que la raison imposait des ratios de 50 – 50.


Cette crise vous amène-t-elle à vous interroger sur vos pratiques ?

La question est clairement posée, mais pour notre part, nous ne nous sentons pas concernés, car depuis notre création, nous privilégions les montages raisonnables. Nous ne sommes pas des financiers mais des conseils. Pour nos clients nous misons sur le long terme avec une politique de création de valeur qui prend en compte les réalités de l’exploitation de leurs entreprises. Pas seulement les objectifs de valorisation à la sortie !


Malgré tout, vos clients ne sont-ils pas menacés par la faiblesse de l’activité économique dans certains secteurs ?

Les entreprises que nous accompagnons sont évidemment impactées, mais pas au point de les déstabiliser – loin s’en faut – d’autant que nous avons largement misé sur des secteurs traditionnels, au parcours moins « météorique » mais plus sûr que celui de certaines high tech.

En revanche, dans un registre plus macro-économique qui nous concerne moins, je constate que de nombreuses PME françaises à fort potentiel sont devenues des proies faciles avec l’effondrement de leur cours. Il suffit d’aller sur un site boursier et de calculer la capitalisation de certains de nos fleurons pour comprendre qu’elles sont à la portée d’une opération hostile, menée par exemple par des fonds étrangers. Et le plus surprenant, c’est que nos dirigeants ne semblent pas au fait de ce risque.


Que pensez-vous de manière générale des dossiers présentés par les dirigeants qui souhaitent ouvrir leur capital ?

Ils ne sont pas toujours de qualité si ce n’est pas nous qui nous en occupons, tant sur la forme que sur le fond, ce qui est très surprenant quand on cherche de l’argent. On y trouve des évaluations comptables et des business plans peu crédibles car non argumentés. On comprend rapidement que la décision d’ouverture de son capital a été prise depuis peu de temps, donc que l’entreprise n’a aucunement été préparée.


On ne peut pas demander à un dirigeant de PME de tout savoir sur le monde de la finance…

Il ne s’agit pas de cela ! Il s’agit de comprendre qu’un investisseur qui engage des fonds a pour objectif de sortir quelques années plus tard avec une plus-value. Il ne se contente donc pas de savoir où en est la PME ; il veut mesurer son potentiel de développement, sa capacité à grandir et à créer de la valeur. Et cela, seul le dirigeant peut le porter, l’expliquer et donner envie de le suivre. Mais il faut qu’il y ait réfléchi et qu’il ait bâti un projet digne de ce nom, voire qu’il y travaille depuis plusieurs années, ce qui est encore mieux.


A part ce potentiel de croissance déterminant pour les investisseurs, quels autres aspects examinez-vous, en tant que conseil, lorsque vous êtes mandaté pour cela ?

Nous retraitons nous-mêmes l’ensemble des comptes pour vérifier qu’ils sont réguliers et sains. Nous évaluons les points forts de l’entreprise vis-à-vis de son marché et de ses concurrents. Nous vérifions que l’organisation, les process, les circuits de transmission internes de l’information fonctionnent bien.


Est-ce le bon moment pour ouvrir son capital, sachant que le contexte économique tire à la baisse la valorisation des sociétés ?

Une entreprise à fort potentiel a un pouvoir de séduction non négligeable auprès des investisseurs.

Je pense au contraire que les années à venir verront des prises de participation plus saines, plus raisonnables pour les entrepreneurs. Leurs entreprises, si elles sont de qualité, intéresseront toujours les investisseurs, car contrairement à ce que pensent la plupart des chefs d’entreprises, il y a beaucoup d’argent sur le marché.

En réalité, ce sont les bons dossiers qui manquent.